Sécurité physique

Comment élaborer un plan d’intervention d’urgence en cas de catastrophe

Préparer à l’avance des protocoles de sécurité permet aux journalistes de mieux se protéger en cas de catastrophe naturelle ou de conflit. Dans cet article, Reporters sans frontières (RSF), en partenariat avec l’ONG taïwanaise Watchout, explique comment concevoir un plan de réponse aux catastrophes.

En situation de crise, la meilleure manière d’augmenter ses chances de survie est d’être prêt à l’avance. Élaborer un plan de réponse avec sa famille et le mettre en pratique régulièrement aide les journalistes à réagir de manière efficace dans les situations d’urgence. Il est recommandé d’établir et de revoir ces plans, tant pour le domicile que pour le lieu de travail. Voici quelques recommandations afin de préparer des protocoles de sécurité adaptés en cas d’urgence.

  • Organiser et répartir les tâches
      • Organiser les tâches. Lorsqu’une catastrophe survient, il est fréquent de se sentir nerveux, submergé par la peur, la panique ou l’anxiété. Prévoir les actions à mener à l’avance permet aux journalistes et à leurs proches de savoir quoi faire en premier et de réduire le désordre qui pourrait entraîner des pertes humaines ou matérielles.
      • Répartir les tâches. Les responsabilités peuvent être distribuées selon les compétences de chacun : décider qui transporte les objets lourds, qui s’occupe des animaux domestiques et qui prend en charge les enfants.
  • Choisir un point de rassemblement d’urgence
      • Point de rassemblement pour se retrouver. En cas de crise, le lieu de résidence peut ne plus être sûr. Les journalistes peuvent aussi perdre le contact avec les membres de leur famille en raison de coupures d’électricité ou de dommages aux infrastructures. En définissant à l’avance des points de rassemblement, chacun saura où se retrouver pour affronter la situation ensemble plutôt que seul.
      • Un lieu sûr et accessible. Un bon point de rassemblement doit être un endroit sûr, facile d’accès, pouvant servir d’abri et où il est possible de stocker des fournitures d’urgence. Il est conseillé d’en définir trois, par ordre de priorité, au cas où l’un d’eux serait détruit ou deviendrait inutilisable.
  • Créer une carte d’évacuation sur papier
      • Une carte papier. Lors des situations d’urgence, des coupures de courant ou des pannes d’internet peuvent survenir. Une carte d’évacuation sur papier permet de rejoindre le point de rassemblement sans connexion.
      • Repérer les lieux. Les journalistes sont encouragés à se procurer une carte de leur ville ou de leur région, incluant les environs de leur domicile, puis à y indiquer leur position, les grands repères, les parcs, les abris, les écoles publiques et autres infrastructures telles que les hôpitaux, les commissariats et les casernes de pompiers, ainsi que les zones à risque susceptibles d’être inondées, effondrées ou bombardées.
      • Repérer les points de rassemblement. Les trois points désignés doivent être indiqués sur la carte, avec les itinéraires pour s’y rendre et ceux susceptibles d’être encombrés afin de pouvoir les éviter.
      • S’exercer aux trajets. Enfin, il est recommandé de parcourir à pied ces itinéraires à l’avance pour s’y habituer et être capable de les suivre en cas d’urgence.

Watchout est une ONG taïwanaise spécialisée dans la défense civile et la préparation aux situations de crise.